Début février 2008 : Le métro automatique « Météor » vient de nous lâcher à la station « Cour Saint-Emilion » qui évoque la vocation première de Bercy
Nous entrons dans un vaste parc planté par l ’architecte paysager Huet, , sur les lieux de la capitale pinardière du monde : quelques vestiges apparaissent au détour d ’un chemin, et les allées sablées, parfois encore pavées, suivent fidèlement l ’ancien tracé des petites rues d ’un village où une assemblée de bons vivants venaient festoyer dans les guinguettes.
Afin d ’échapper aux taxes collectées à Paris, le vin était acheminé à Bercy par transport fluvial ; les tonneaux étaient tractés jusqu ’aux entrepôts par des wagonnets, dont le chemin reste par endroit imprimé dans le sol. Le vin était abrité et conditionné dans des chais en enfilades.
De 1880 à 1970, le système logisitque vinicole imaginé à Bercy asure la prospérité du village. Ce n ’est que dans les années 1970, que dans l ’optique d ’une politique de réaménagements de l ’Est de Paris, l ’ancien village de Bercy est rasé, pour faire place aux bâtiments publics et administratifs qui composent le « nouveau quartier de Bercy »
Sur les ruines de lieux de labeur et de chansons, un parc bercé par le souffle du vent d ’hiver, respire doucement dans son sommeil.
Le plan d ’eau poissonneux en été semble dormant,
et l ’îlot qui abrite les oiseaux migrateurs fait silence..
Une passerelle sépare le jardin romantique (première partie du parc),
des » parterres » , en contrebas.
Il semble que des oiseaux aient su tirer partie d ’un noeud dans l ’écorce de l ’arbre pour y confectionner un abreuvoir
La roseraie est en sommeil, et le froid éloigne des bancs les promeneurs transis qui ne font que passer
La « maison du lac », (où sont données des conférences) est derrière nous, dans le « jardin romantique ». De là, nous approchons une autre demeure
la maison des jardiniers où sont prodigués des conseils de jardinage aux enfants. Une serre abrite des spécimens de régions tempérées.
La tempête a malheureusement détruit les fragiles plantations. Mais elles renaîtrons aux premiers beaux-jours.